ORANGE 2022. Se déposer dans toutes ces choses qui nous font.
Ex_situ | 2022
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Siège agroalimentaire d’importance, Saint-Hyacinthe accueille de manière triennale un évènement à grands déploiements depuis 2003 – ORANGE. Pour son itération qui a battu son plein au milieu de la saison des fleurs, à l’été 2022, les commissaires Véronique Leblanc et Elise Anne LaPlante ont fait vibrer une thématique qui importe dans leurs pratiques respectives: réfléchir les codes de nos relations au vivant. Fortes d’un travail commun étalé sur plusieurs années pour incuber ce projet hautement porteur, elles ont fait appel à des artistes dont les démarches résonnent, s’agrandissent, s’apportent entre elles. Leur intérêt transversal pour les enjeux éthiques et affectifs qui découlent de nos rapports interespèces les a menées à conduire ensemble une septième édition d’envergure pour ce désormais bien ancré rituel artistique maskoutain.
Titré Cultiver l’humilité | M8jagen piwihozw8gan, l’évènement prend racine au centre EXPRESSION et au Jardin Daniel A. Séguin, de même qu’au Musée des Abénakis, à Odanak, en plus d’offrir des incursions en des lieux satellites. Véritables rencontres avec le naturel, les expositions en salles et en extérieur proposent un tissage millénaire, conceptuel et matériel, de ces rapports viscéraux qui nous lient à ce que nous offre la terre. Les commissaires, soucieuses de donner la parole aux porteur·euse·s de savoirs qui chérissent cet espace intime installé entre les diverses formes de vie, ont approché nombre d’acteur·ice·s qui insufflent, au quotidien, poésie et proximité dans leurs relations avec le territoire. Se voulant décoloniale, la mouture d’ORANGE participe d’un bel élan à des pistes de déhiérarchisation – des savoirs notamment, mais aussi des héritages coloniaux qui constituent des embâcles à de plus organiques manières d’envisager nos cosmogonies. Par leur main tendue à des personnes issues d’autres communautés que les leurs, les commissaires misent avec aplomb sur une approche collaborative qui cultive, elle aussi, l’humilité.
Onze artistes pour se penser autrement
Comment faire partie du monde? Les travaux des onze artistes sollicité·e·s pour l’évènement rapiècent autant de manières de réfléchir, en oblique, à nos propres enracinements. Leurs rencontres génèrent de nouvelles courtepointes, pointant certains défis et faisant mûrir des perspectives rafraîchies par le croisement de ces multiples regards posés sur le vivre terrestre.
De toutes ces propositions qui éclairent avec profondeur la thématique imaginée par Leblanc et LaPlante émergent un maillage fort, des imaginaires fertiles. Annie-France Leclerc file cette métaphore du tissage par un emploi sensible du textile, qu’elle aborde à la fois comme enveloppe et abri. Son travail de revalorisation des plantes – par leur usage tinctorial, qui laisse deviner une attention pour leur agentivité – implique un rapport égalitaire entre elles et l’artiste. Les recherches qu’elle conduit à leur sujet paramètrent ses intentions : installatives, ses œuvres portent de nouvelles manières d’habiter l’espace, génèrent des environnements neufs où se mirer pour saisir la portée introspective de ces vies qui poussent et nous regardent, elles aussi. Les tissus mis en scène révèlent la fragilité des écosystèmes et demandent un mouvement du corps pour investir les lieux créés par leur assemblage. À l’instar de la proposition de Katherine Boyer, le textile que ces artistes brandissent agit comme une levée de drapeau: cérémonial, le geste de faire avec les plantes et de les montrer dans leurs déploiements variables ouvre sur un nouveau rapport plus sensible et horizontal.
Ces états de croissance du vivant intéressent aussi Carrie Allison. Encadrés et mis en fresque, ses portraits perlés d’une multitude d’instants charnières dans la genèse des plantes proposent une réflexion sur nos systèmes racinaires. De bulbe à pousse, voir croître la vie est un rite puissant auquel elle rend hommage. Accompagnée d’une installation où les brins d’herbe ont le luxe de s’élancer sans craindre de futures coupes, la proposition d’Allison trace les possibles d’une vie libre et honore les notions de care sous-jacentes à la chose à la fois simple et complexe, tout à fait fragile, qu’est l’existence. Son geste de perler, qui renoue avec sa descendance nêhiýaw/crie et métisse, cultive la mémoire – il est ainsi politique. Hannah Claus, en parallèle, réactive également l’imaginaire autochtone en donnant une place prépondérante aux éléments terrestres et aux symboles rituels dans sa pratique. Issue de la nation Kanien’kehá:ka, l’artiste aborde la circularité de l’écologie du vivant. Son travail vidéographique tangibilise cet effet millénaire des plantes sur nous et sonde les interrelations qui en émergent, glissant l’esprit poétique du végétal au cœur d’une imagerie forte et incarnée.
Entre gestes et matières se construisent parallèlement les installations de Maude Arès. Activées lors de performances estivales au cœur du Jardin Daniel A. Séguin et des battures du Kamouraska, ses impressionnantes dépositions, dans l’espace, d’objets trouvés, collectés, modelés, assemblés, puis tenus en équilibre, s’amarrent. L’artiste, qui s’intéresse à tout ce qui jaillit du sol, revitalise le regard que l’on porte sur les choses, chargeant ce qui d’emblée semble dépossédé et déchargeant, au contraire, ce que l’on imagine à tort avoir une importance prépondérante sur le reste. Internalisé, ce rapport à ce qui est rentable, productif, utile est chez Arès renversé, revisité. Elle prélève d’abord des éléments neutres, des matériaux pauvres – une roche, des brindilles, une plume, un bout de laine, une figurine. Puis elle les organise, et désorganise; leur permettant en outre de construire eux-mêmes la scénographie qui les exposera au monde. Ses outils-mystères, rangés auprès de ces mises en scène, témoignent des futurs actes qui animeront ces microcosmes. Arès, par son stratagème, implore le hasard et fait danser l’inanimé. Ses sites sont le théâtre de nouveaux quotidiens.
Du reste, se plonger dans les profondeurs des yeux perçants de Joiri Minaya qui se portent à la rencontre du public au moment des mises en performance de son corps; entremêler les réceptions émotives du travail vidéographique et documentaire de Ana Hupe et de Barbara Marcel sur les modes d’exploitation environnementale actuels sans précédent; fréquenter l’inerte avec Ileana Hernandez par sa personnification sensible d’une roche en quête de réflexions sur l’humanité; puis se retrouver dans les pratiques plus graphiques d’Erika DeFreitas et Zoé Fortier sont tant de textures retrouvées au cœur d’ORANGE cette année. Unanimement liées, elles chantent à l’unisson des possibles qui se situent au centre du monde, qui s’incarnent et se déposent dans les chairs.
Déploiements satellites
Pensé en écho avec son bassin agroalimentaire jumeau du Bas-Saint-Laurent, l’évènement se déploie également au Kamouraska. La Pocatière, qui compte son Institut de technologies agroalimentaires comme Saint-Hyacinthe, constitue le pôle d’une translation, en région plus éloignée, d’enjeux touchant l’alimentaire, l’agriculture et les manières d’aménager du lien avec nos terres nourricières. En juillet, au plus battant de la saison des cultures, ORANGE déplie bagage sur les berges du Saint-Laurent pour tenir un microfestival réalisé en partenariat avec VRillE art actuel, vecteur culturel important du bas du fleuve. Si la région est marquée par des imaginaires communautaires forts, les performances, projections, marches en nature, ateliers et autres conversations ancrées dans ce territoire fait de battures, de forêts et de champs regardant le fleuve permettent de produire de nouveaux discours autour du commun. Comment s’habiter l’intérieur et le dehors à la fois? Les activités de médiation proposées par des acteur·rice·s phares du Kamouraska – Dahlia Milon, artiste teinturière dont la pratique s’articule autour des végétaux; Claudie Gagné, le savoir, les mains et le cœur battant des Jardins de la Mer; André Vézina et Emmanuel Caron-Garant, respectivement chercheur et biologiste à Biopterre; puis Pierre Morais, facilitateur pour la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk – font un travail de reliance. Ces propositions éducatives, étalées sur trois jours, cultivent le lien humain, arpentent les récits, narrent un retour aux sources. Les horizons si larges qu’ils·elles représentent ouvrent sur des terrains intimes et collectifs en partage.
Enfin, l’originalité d’ORANGE tient aussi dans sa proposition numérique inédite, conceptualisée par Laura Demers, commissaire adjointe au volet web. Imaginé comme un espace d’expérimentations, le lieu virtuel magnifique pimenté de fragments imagés, vidéographiques, textuels et dessinés s’articule autour des questions larges de la décolonisation des savoirs, des relations interespèces puis de la subsistance, entre autres. LA FRICHE, c’est le nom réservé à cet espace exploratoire – car comment trouver meilleur équilibre dans nos relations au vivant qu’en prenant exemple sur ces lieux de vie foisonnants et désorganisés où chaque élément apprend à survivre d’abord, puis à s’allier à d’autres, pour ensuite s’harmoniser et croître enfin comme une allégresse. Les plantes offrent un monde de rencontres, de proliférations. La plateforme virtuelle calque leurs mouvements et les échanges qu’elles permettent en faisant s’entrechoquer tant de morceaux épars des démarches de chaque artiste de cette 7e édition d’ORANGE. Elle les fait ainsi dialoguer, respirer ensemble.
Incarner l’ouverture par un geste curatorial fort
Nouveau regard sur le savoir et la connaissance, Cultiver l’humilité | M8jagen piwihozw8gan permet en somme d’actualiser nos rapports à ce qui nous environne en les ancrant dans une dimension sacrée, durable, cyclique, continue. Fertiles, les pratiques à l’œuvre modifient nos perspectives, en créent de plus rigoureuses et incarnées. Elles alternent conscience, spiritualité et sensibilité pour faire fleurir des approches plus humbles et naturelles, dans un souci d’aplanissement des règnes et d’introspection sur nos propres vecteurs de résistance et de résilience, en-dehors des superficialités. Prendre le pouls de toutes ces plantes qui nous disent peut-être comment être, voilà ce à quoi convie enfin l’évènement qui, encore en 2022, se positionne comme un détour incontournable de la région maskoutaine et d’ailleurs.
Titré Cultiver l’humilité | M8jagen piwihozw8gan, l’évènement prend racine au centre EXPRESSION et au Jardin Daniel A. Séguin, de même qu’au Musée des Abénakis, à Odanak, en plus d’offrir des incursions en des lieux satellites. Véritables rencontres avec le naturel, les expositions en salles et en extérieur proposent un tissage millénaire, conceptuel et matériel, de ces rapports viscéraux qui nous lient à ce que nous offre la terre. Les commissaires, soucieuses de donner la parole aux porteur·euse·s de savoirs qui chérissent cet espace intime installé entre les diverses formes de vie, ont approché nombre d’acteur·ice·s qui insufflent, au quotidien, poésie et proximité dans leurs relations avec le territoire. Se voulant décoloniale, la mouture d’ORANGE participe d’un bel élan à des pistes de déhiérarchisation – des savoirs notamment, mais aussi des héritages coloniaux qui constituent des embâcles à de plus organiques manières d’envisager nos cosmogonies. Par leur main tendue à des personnes issues d’autres communautés que les leurs, les commissaires misent avec aplomb sur une approche collaborative qui cultive, elle aussi, l’humilité.
Onze artistes pour se penser autrement
Comment faire partie du monde? Les travaux des onze artistes sollicité·e·s pour l’évènement rapiècent autant de manières de réfléchir, en oblique, à nos propres enracinements. Leurs rencontres génèrent de nouvelles courtepointes, pointant certains défis et faisant mûrir des perspectives rafraîchies par le croisement de ces multiples regards posés sur le vivre terrestre.
De toutes ces propositions qui éclairent avec profondeur la thématique imaginée par Leblanc et LaPlante émergent un maillage fort, des imaginaires fertiles. Annie-France Leclerc file cette métaphore du tissage par un emploi sensible du textile, qu’elle aborde à la fois comme enveloppe et abri. Son travail de revalorisation des plantes – par leur usage tinctorial, qui laisse deviner une attention pour leur agentivité – implique un rapport égalitaire entre elles et l’artiste. Les recherches qu’elle conduit à leur sujet paramètrent ses intentions : installatives, ses œuvres portent de nouvelles manières d’habiter l’espace, génèrent des environnements neufs où se mirer pour saisir la portée introspective de ces vies qui poussent et nous regardent, elles aussi. Les tissus mis en scène révèlent la fragilité des écosystèmes et demandent un mouvement du corps pour investir les lieux créés par leur assemblage. À l’instar de la proposition de Katherine Boyer, le textile que ces artistes brandissent agit comme une levée de drapeau: cérémonial, le geste de faire avec les plantes et de les montrer dans leurs déploiements variables ouvre sur un nouveau rapport plus sensible et horizontal.
Ces états de croissance du vivant intéressent aussi Carrie Allison. Encadrés et mis en fresque, ses portraits perlés d’une multitude d’instants charnières dans la genèse des plantes proposent une réflexion sur nos systèmes racinaires. De bulbe à pousse, voir croître la vie est un rite puissant auquel elle rend hommage. Accompagnée d’une installation où les brins d’herbe ont le luxe de s’élancer sans craindre de futures coupes, la proposition d’Allison trace les possibles d’une vie libre et honore les notions de care sous-jacentes à la chose à la fois simple et complexe, tout à fait fragile, qu’est l’existence. Son geste de perler, qui renoue avec sa descendance nêhiýaw/crie et métisse, cultive la mémoire – il est ainsi politique. Hannah Claus, en parallèle, réactive également l’imaginaire autochtone en donnant une place prépondérante aux éléments terrestres et aux symboles rituels dans sa pratique. Issue de la nation Kanien’kehá:ka, l’artiste aborde la circularité de l’écologie du vivant. Son travail vidéographique tangibilise cet effet millénaire des plantes sur nous et sonde les interrelations qui en émergent, glissant l’esprit poétique du végétal au cœur d’une imagerie forte et incarnée.
Entre gestes et matières se construisent parallèlement les installations de Maude Arès. Activées lors de performances estivales au cœur du Jardin Daniel A. Séguin et des battures du Kamouraska, ses impressionnantes dépositions, dans l’espace, d’objets trouvés, collectés, modelés, assemblés, puis tenus en équilibre, s’amarrent. L’artiste, qui s’intéresse à tout ce qui jaillit du sol, revitalise le regard que l’on porte sur les choses, chargeant ce qui d’emblée semble dépossédé et déchargeant, au contraire, ce que l’on imagine à tort avoir une importance prépondérante sur le reste. Internalisé, ce rapport à ce qui est rentable, productif, utile est chez Arès renversé, revisité. Elle prélève d’abord des éléments neutres, des matériaux pauvres – une roche, des brindilles, une plume, un bout de laine, une figurine. Puis elle les organise, et désorganise; leur permettant en outre de construire eux-mêmes la scénographie qui les exposera au monde. Ses outils-mystères, rangés auprès de ces mises en scène, témoignent des futurs actes qui animeront ces microcosmes. Arès, par son stratagème, implore le hasard et fait danser l’inanimé. Ses sites sont le théâtre de nouveaux quotidiens.
Du reste, se plonger dans les profondeurs des yeux perçants de Joiri Minaya qui se portent à la rencontre du public au moment des mises en performance de son corps; entremêler les réceptions émotives du travail vidéographique et documentaire de Ana Hupe et de Barbara Marcel sur les modes d’exploitation environnementale actuels sans précédent; fréquenter l’inerte avec Ileana Hernandez par sa personnification sensible d’une roche en quête de réflexions sur l’humanité; puis se retrouver dans les pratiques plus graphiques d’Erika DeFreitas et Zoé Fortier sont tant de textures retrouvées au cœur d’ORANGE cette année. Unanimement liées, elles chantent à l’unisson des possibles qui se situent au centre du monde, qui s’incarnent et se déposent dans les chairs.
Déploiements satellites
Pensé en écho avec son bassin agroalimentaire jumeau du Bas-Saint-Laurent, l’évènement se déploie également au Kamouraska. La Pocatière, qui compte son Institut de technologies agroalimentaires comme Saint-Hyacinthe, constitue le pôle d’une translation, en région plus éloignée, d’enjeux touchant l’alimentaire, l’agriculture et les manières d’aménager du lien avec nos terres nourricières. En juillet, au plus battant de la saison des cultures, ORANGE déplie bagage sur les berges du Saint-Laurent pour tenir un microfestival réalisé en partenariat avec VRillE art actuel, vecteur culturel important du bas du fleuve. Si la région est marquée par des imaginaires communautaires forts, les performances, projections, marches en nature, ateliers et autres conversations ancrées dans ce territoire fait de battures, de forêts et de champs regardant le fleuve permettent de produire de nouveaux discours autour du commun. Comment s’habiter l’intérieur et le dehors à la fois? Les activités de médiation proposées par des acteur·rice·s phares du Kamouraska – Dahlia Milon, artiste teinturière dont la pratique s’articule autour des végétaux; Claudie Gagné, le savoir, les mains et le cœur battant des Jardins de la Mer; André Vézina et Emmanuel Caron-Garant, respectivement chercheur et biologiste à Biopterre; puis Pierre Morais, facilitateur pour la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk – font un travail de reliance. Ces propositions éducatives, étalées sur trois jours, cultivent le lien humain, arpentent les récits, narrent un retour aux sources. Les horizons si larges qu’ils·elles représentent ouvrent sur des terrains intimes et collectifs en partage.
Enfin, l’originalité d’ORANGE tient aussi dans sa proposition numérique inédite, conceptualisée par Laura Demers, commissaire adjointe au volet web. Imaginé comme un espace d’expérimentations, le lieu virtuel magnifique pimenté de fragments imagés, vidéographiques, textuels et dessinés s’articule autour des questions larges de la décolonisation des savoirs, des relations interespèces puis de la subsistance, entre autres. LA FRICHE, c’est le nom réservé à cet espace exploratoire – car comment trouver meilleur équilibre dans nos relations au vivant qu’en prenant exemple sur ces lieux de vie foisonnants et désorganisés où chaque élément apprend à survivre d’abord, puis à s’allier à d’autres, pour ensuite s’harmoniser et croître enfin comme une allégresse. Les plantes offrent un monde de rencontres, de proliférations. La plateforme virtuelle calque leurs mouvements et les échanges qu’elles permettent en faisant s’entrechoquer tant de morceaux épars des démarches de chaque artiste de cette 7e édition d’ORANGE. Elle les fait ainsi dialoguer, respirer ensemble.
Incarner l’ouverture par un geste curatorial fort
Nouveau regard sur le savoir et la connaissance, Cultiver l’humilité | M8jagen piwihozw8gan permet en somme d’actualiser nos rapports à ce qui nous environne en les ancrant dans une dimension sacrée, durable, cyclique, continue. Fertiles, les pratiques à l’œuvre modifient nos perspectives, en créent de plus rigoureuses et incarnées. Elles alternent conscience, spiritualité et sensibilité pour faire fleurir des approches plus humbles et naturelles, dans un souci d’aplanissement des règnes et d’introspection sur nos propres vecteurs de résistance et de résilience, en-dehors des superficialités. Prendre le pouls de toutes ces plantes qui nous disent peut-être comment être, voilà ce à quoi convie enfin l’évènement qui, encore en 2022, se positionne comme un détour incontournable de la région maskoutaine et d’ailleurs.