Native de Québec, Elisabeth Gravel atterrit dans le monde le 21 août 1989. Après son obtention d’un baccalauréat en arts visuels à l’Université Laval, elle s’établit à Montréal, où elle poursuit depuis une carrière en arts qui conjugue la création à son travail au sein d’une galerie.
Elisabeth flâne dans les architectures terrestres. Habitée par les grands espaces, elle témoigne d’eux sur de majestueux canevas. Composées de détails raffinés, ses œuvres frôlant parfois le surréalisme présentent une facture minimaliste caractéristique, où les manifestations d’une savante utilisation du monochrome, souvent à l'encre bleue ou à l'encre noire, convainquent les territoires inventés de devenir réels. Son marine fréquemment utilisé transperce les horizons et participe à redéfinir tous ces lieux fréquentés venus reprendre racine, cette fois dans la pulpe du papier.
Ses pèlerinages en nature lui donnent accès à de nouveaux sentiers pour se penser en-dehors de la pression ambiante. La contemplation inhérente à ces séjours, où rien – et tout – existe à la fois, lui permet, à l’instar de la création, d’accéder à des paysages renouvelés, à la croisée d’imaginaires du futur et de fréquentations passées. C’est que la mémoire traverse le papier : elle ranime des endroits déjà sondés et convoque des ouvertures à naître. S’évertuant à offrir une pérennité à ces espaces, l’artiste en conserve la trace, délimite leur empreinte, prend le pouls des sensibilités qui les affleurent. Elle rend tangibles des motifs, des contours, des textures. Anime son crayon du désir vibrant de faire apparaître de nouvelles genèses.
Fine observatrice des environnements qui l’entourent, l’artiste s’accroche dans les pleins et les vides, dans les lignes et les courbes, dans les forêts, les nuages et les marées. Par-là, elle détaille des univers qu’elle tire de l’infiniment petit et de l’infiniment grand. C’est par cet intérêt insatiable que naissent de grandes baies maritimes, des horizons de mer, des ciels ponctués et des constellations navigables. Porter attention aux fragments, définir les aires protégées, contourner les doutes et faire face au néant sont autant de motivations qui éclairent la pensée de l’artiste. En créant tous ces chemins, sa quête d’émerveillement prend vie, son besoin de vertige la réconforte – elle voit loin.
Les micro et macrocosmes qu’elle dessine catalysent ainsi le reflet d’immensités perdues et retrouvées. Elisabeth se sent paisible dans ces renversements de perspective, elle qui traduit habilement les lieux construits par des linéarités pointillées, judicieusement raffinées. Unie à son médium, l’artiste partage avec lui une relation qui s’inspire de l’état, recherché, d’être à nouveau là où elle a déjà été. Dans ces traversées nourries de réminiscences, une force réside : l’artiste ouvre son corps à la possibilité que des détails jadis observés viennent de nouveau s’y blottir, et qu’elle les berce à son tour dans ses propres paysages sensibles.
Elisabeth flâne dans les architectures terrestres. Habitée par les grands espaces, elle témoigne d’eux sur de majestueux canevas. Composées de détails raffinés, ses œuvres frôlant parfois le surréalisme présentent une facture minimaliste caractéristique, où les manifestations d’une savante utilisation du monochrome, souvent à l'encre bleue ou à l'encre noire, convainquent les territoires inventés de devenir réels. Son marine fréquemment utilisé transperce les horizons et participe à redéfinir tous ces lieux fréquentés venus reprendre racine, cette fois dans la pulpe du papier.
Ses pèlerinages en nature lui donnent accès à de nouveaux sentiers pour se penser en-dehors de la pression ambiante. La contemplation inhérente à ces séjours, où rien – et tout – existe à la fois, lui permet, à l’instar de la création, d’accéder à des paysages renouvelés, à la croisée d’imaginaires du futur et de fréquentations passées. C’est que la mémoire traverse le papier : elle ranime des endroits déjà sondés et convoque des ouvertures à naître. S’évertuant à offrir une pérennité à ces espaces, l’artiste en conserve la trace, délimite leur empreinte, prend le pouls des sensibilités qui les affleurent. Elle rend tangibles des motifs, des contours, des textures. Anime son crayon du désir vibrant de faire apparaître de nouvelles genèses.
Fine observatrice des environnements qui l’entourent, l’artiste s’accroche dans les pleins et les vides, dans les lignes et les courbes, dans les forêts, les nuages et les marées. Par-là, elle détaille des univers qu’elle tire de l’infiniment petit et de l’infiniment grand. C’est par cet intérêt insatiable que naissent de grandes baies maritimes, des horizons de mer, des ciels ponctués et des constellations navigables. Porter attention aux fragments, définir les aires protégées, contourner les doutes et faire face au néant sont autant de motivations qui éclairent la pensée de l’artiste. En créant tous ces chemins, sa quête d’émerveillement prend vie, son besoin de vertige la réconforte – elle voit loin.
Les micro et macrocosmes qu’elle dessine catalysent ainsi le reflet d’immensités perdues et retrouvées. Elisabeth se sent paisible dans ces renversements de perspective, elle qui traduit habilement les lieux construits par des linéarités pointillées, judicieusement raffinées. Unie à son médium, l’artiste partage avec lui une relation qui s’inspire de l’état, recherché, d’être à nouveau là où elle a déjà été. Dans ces traversées nourries de réminiscences, une force réside : l’artiste ouvre son corps à la possibilité que des détails jadis observés viennent de nouveau s’y blottir, et qu’elle les berce à son tour dans ses propres paysages sensibles.