Josiane Lanthier raconte le paysage autrement. Par une approche qui allie textures et couleurs, l’artiste aborde les lieux de la nature comme autant de merveilles à faire jaillir par éclat et brillance. Synesthète, Lanthier ressent les couleurs, éprouve une attirance pour leur vibrance et leurs réverbérations dans l’espace. Dans sa pratique des derniers temps, elle travaille à partir des possibilités de la matière, picturale comme sculpturale, afin de traduire dans ses tableaux cette dimension du toucher qui se tient souvent loin de notre manière naturelle d’appréhender l’art dans les lieux de diffusion.
Dans Paysage haptique, Lanthier redouble de flamboyance en intégrant à même ses toiles de larges pans de tissus qui, polychromes, agissent telles les masses de couleur que l’artiste aurait autrement peintes. De grandes trames à paillettes font leur entrée dans sa série, relatant tantôt la scintillance des ciels étoilés, tantôt la luisance des mers ondulées qui s’illuminent au moindre clair de lune. Faisant aussi l’usage de cuir d’orignal teint, trouvaille de son amie également artiste Karine Locatelli alors qu’elle était au Labrador, l’artiste de Baie-Saint-Paul multiplie les manières de transmettre de façon tout à fait originale ce qui nous relie au territoire, à l’organique, au vivant. Peinture et couture, dans le travail de Lanthier, se conjuguent, faisant émerger des œuvres qui donnent à voir et vivre des paysages transcendant l’inertie. Ses tableaux se rapprochent ainsi, chaque fois, de l’expérience réelle que l’on fait de la nature lorsqu’elle nous avoisine et qu’à notre tour, nous la contemplons.
![Josiane Lanthier, Vue d'expo, 2023. © Champagne et Paradis.]()
Dans Paysage haptique, Lanthier redouble de flamboyance en intégrant à même ses toiles de larges pans de tissus qui, polychromes, agissent telles les masses de couleur que l’artiste aurait autrement peintes. De grandes trames à paillettes font leur entrée dans sa série, relatant tantôt la scintillance des ciels étoilés, tantôt la luisance des mers ondulées qui s’illuminent au moindre clair de lune. Faisant aussi l’usage de cuir d’orignal teint, trouvaille de son amie également artiste Karine Locatelli alors qu’elle était au Labrador, l’artiste de Baie-Saint-Paul multiplie les manières de transmettre de façon tout à fait originale ce qui nous relie au territoire, à l’organique, au vivant. Peinture et couture, dans le travail de Lanthier, se conjuguent, faisant émerger des œuvres qui donnent à voir et vivre des paysages transcendant l’inertie. Ses tableaux se rapprochent ainsi, chaque fois, de l’expérience réelle que l’on fait de la nature lorsqu’elle nous avoisine et qu’à notre tour, nous la contemplons.
