Blottie dans son Charlevoix adoptif depuis 2020, Andréanne Le. Hudon fait communauté avec les paysages qu’elle fréquente. Dans cet arrière-pays qu’elle habite nouvellement, les jardins se font vastes, exubérants et florissants.
Depuis son Lanaudière natal et la longue traversée urbaine constituante de son parcours des deux dernières décennies, Andréanne troque par sa migration les paysages plats pour les lieux montagneux. Elle y dompte une pratique qui s’inspire des espaces parcourus et des artefacts naturels qui, en ville comme en ruralité, sollicitent son regard. Car à travers le béton comme en pleine forêt habitent des organismes, vivants ou inertes, qui demandent d’être vus et racontés. Les roches comme les bouts verts poussant malgré toutes contraintes là où ils le peuvent sont autant d’extraits-débris des mondes extérieurs qu’elle intercepte, cueille et dessine.
Son déplacement en région projette sur l’artiste des impressions physiques fortes. Apprivoisant le contraste avec les espaces linéaires de la ville, elle apprend à se retrouver au cœur d’une nature qui prend plus de place qu’elle, transformant son rapport au monde et laissant plus d’espace à l’humilité. Travaillant les motifs du règne végétal, Andréanne Le. Hudon valse entre une fine observation des lieux qui se présentent à elle et une fuite dans les imaginaires organiques qu’ils suggèrent. Ses grands formats offrent une translation entre le dedans et le dehors: ils sondent les formes esthétiques des univers dynamiques de la flore, deviennent le prétexte d’une exploration plastique autour des courbes et des énergies contenues dans les élancements de ces plantes qui nous entourent. Flirtant avec les planches botaniques, les dessins d’observation et les herbiers, Andréanne prolonge ses expérimentations intimes dans ses larges tableaux.
L’artiste est interpellée par les appels chimériques et les paréidolies, ces formes que l’on reconnaît dans l’abstraction des nuages et des bois denses. Comme tant de présences, ces taches aux identités infinies se révèlent dans ses peintures et ses dessins, donnant une consistance aux perceptions et aux expériences sensibles. Dans l’atelier, deux murs prolongent le jardin en dehors des saisons de culture. Des plantes séchées par le temps, cueillies et rassemblées par l’artiste, composent de larges mosaïques sur lesquelles retrouver d’innombrables textures et curiosités. Ces modèles sont des points d’appui au regard: ils agencent tant de matières organiques qui ensemble renouvellent l’expérience physique du voir-pays.
Les univers d’Andréanne frôlent les rêves, évoquent la douceur et la mystériosité végétales. L’artiste se donne de l’immense pour créer: de ses œuvres elle ne connaît jamais l’aboutissement avant de souffler sur elles le trait final. Elle se fascine ainsi à regarder les territoires se dessiner plus qu’elle ne sait les voir.
Depuis son Lanaudière natal et la longue traversée urbaine constituante de son parcours des deux dernières décennies, Andréanne troque par sa migration les paysages plats pour les lieux montagneux. Elle y dompte une pratique qui s’inspire des espaces parcourus et des artefacts naturels qui, en ville comme en ruralité, sollicitent son regard. Car à travers le béton comme en pleine forêt habitent des organismes, vivants ou inertes, qui demandent d’être vus et racontés. Les roches comme les bouts verts poussant malgré toutes contraintes là où ils le peuvent sont autant d’extraits-débris des mondes extérieurs qu’elle intercepte, cueille et dessine.
Son déplacement en région projette sur l’artiste des impressions physiques fortes. Apprivoisant le contraste avec les espaces linéaires de la ville, elle apprend à se retrouver au cœur d’une nature qui prend plus de place qu’elle, transformant son rapport au monde et laissant plus d’espace à l’humilité. Travaillant les motifs du règne végétal, Andréanne Le. Hudon valse entre une fine observation des lieux qui se présentent à elle et une fuite dans les imaginaires organiques qu’ils suggèrent. Ses grands formats offrent une translation entre le dedans et le dehors: ils sondent les formes esthétiques des univers dynamiques de la flore, deviennent le prétexte d’une exploration plastique autour des courbes et des énergies contenues dans les élancements de ces plantes qui nous entourent. Flirtant avec les planches botaniques, les dessins d’observation et les herbiers, Andréanne prolonge ses expérimentations intimes dans ses larges tableaux.
L’artiste est interpellée par les appels chimériques et les paréidolies, ces formes que l’on reconnaît dans l’abstraction des nuages et des bois denses. Comme tant de présences, ces taches aux identités infinies se révèlent dans ses peintures et ses dessins, donnant une consistance aux perceptions et aux expériences sensibles. Dans l’atelier, deux murs prolongent le jardin en dehors des saisons de culture. Des plantes séchées par le temps, cueillies et rassemblées par l’artiste, composent de larges mosaïques sur lesquelles retrouver d’innombrables textures et curiosités. Ces modèles sont des points d’appui au regard: ils agencent tant de matières organiques qui ensemble renouvellent l’expérience physique du voir-pays.
Les univers d’Andréanne frôlent les rêves, évoquent la douceur et la mystériosité végétales. L’artiste se donne de l’immense pour créer: de ses œuvres elle ne connaît jamais l’aboutissement avant de souffler sur elles le trait final. Elle se fascine ainsi à regarder les territoires se dessiner plus qu’elle ne sait les voir.