Ressac infini d’espaces constellés
Les projets de Cornelissen dévoilent, rythment, constituent des étendues plurielles à géométries et temporalités variables. Parfois plongés dans un cosmos obscur et dense, d’autres fois baignés dans de vaporeuses nuées éclaircies, ses objets finement construits en perspective sont repensés à partir de leur formalité et de leurs réverbérations sensibles. Traits veloutés s’accumulent sur zones ombrées, faisant voir et ressentir des imaginaires insondables où se croisent essentialité et existentialité. Vases communicants, les dessins de l’artiste engendrent des espaces coulant l’un dans l’autre.
Par la position orbitale de ses prises de vue, Terra Nova examine les vies en silo, les cloisonnements quotidiens et les grilles quadrillant nos rapports au monde. La surface poétique mise en scène, que l’on imagine terrestre, se déplie dans ses aller-retours avec les masses d’infini qui l’entourent. Effleurant des aires protéiformes, l’œil du public, dans son voyagement à travers toutes les picturalités qui lui sont montrées, traverse des paysages renouvelables. Cornelissen révèle un travail habile du graphite qui, par ses contrastes forts, insuffle une apesanteur matérielle comme conceptuelle aux plans superposés en « stop motion » au cœur du court-métrage.
Comme des interférences, absence et présence prononcent, dans l’œuvre, les polarités qui s’agitent à travers l’ensemble de la pratique de l’artiste. Concerné par les dualités, il met en branle des univers les miroitant; ainsi lumière et sombreur, mouvement et statisme, souplesse et rigidité se côtoient pour offrir une pensée transversale sur les micro et macrocosmes nous avoisinant. Les lieux intérieurs tout comme ceux du dehors fournissent des occasions de sonder les architectures, les manières d’habiter et les façons de construire. Par eux, l’artiste joue avec les regards et suggère de faire s’enchevêtrer des linéarités pourtant parallèles, revisitant nos expériences naturelles de la dimensionnalité.
La constance de son engagement pour la matérialité du papier et pour les qualités du dessin le conduit à une recherche incarnée où trouver de nouvelles textures, de nouvelles nuances. Émerge ainsi son geste: chaque coup d’estompe, chaque effacement, chaque ligne tracée sont autant de projections de l’énergie infligée par sa main sur la surface travaillée. Les interventions de Cornelissen contournent sa planéité, faisant naître de nouvelles narrativités autour du support et des réalités qu’il permet de tangibiliser. Il en exhibe par-là les résistances.
En opérant des translations formelles faisant glisser points de fuite et angulosités, Cornelissen propose un retravail sensible des choses – matérielles, objectives, humaines – qu’il côtoie. Ses décisions enluminent la profondeur des éléments et supportent sa démarche de transformation, d’altération et de transmutation des structures. En ces nouvelles spatialités se trouvent, enfin, des points de bascule qui imitent ceux du monde.
Les projets de Cornelissen dévoilent, rythment, constituent des étendues plurielles à géométries et temporalités variables. Parfois plongés dans un cosmos obscur et dense, d’autres fois baignés dans de vaporeuses nuées éclaircies, ses objets finement construits en perspective sont repensés à partir de leur formalité et de leurs réverbérations sensibles. Traits veloutés s’accumulent sur zones ombrées, faisant voir et ressentir des imaginaires insondables où se croisent essentialité et existentialité. Vases communicants, les dessins de l’artiste engendrent des espaces coulant l’un dans l’autre.
Par la position orbitale de ses prises de vue, Terra Nova examine les vies en silo, les cloisonnements quotidiens et les grilles quadrillant nos rapports au monde. La surface poétique mise en scène, que l’on imagine terrestre, se déplie dans ses aller-retours avec les masses d’infini qui l’entourent. Effleurant des aires protéiformes, l’œil du public, dans son voyagement à travers toutes les picturalités qui lui sont montrées, traverse des paysages renouvelables. Cornelissen révèle un travail habile du graphite qui, par ses contrastes forts, insuffle une apesanteur matérielle comme conceptuelle aux plans superposés en « stop motion » au cœur du court-métrage.
Comme des interférences, absence et présence prononcent, dans l’œuvre, les polarités qui s’agitent à travers l’ensemble de la pratique de l’artiste. Concerné par les dualités, il met en branle des univers les miroitant; ainsi lumière et sombreur, mouvement et statisme, souplesse et rigidité se côtoient pour offrir une pensée transversale sur les micro et macrocosmes nous avoisinant. Les lieux intérieurs tout comme ceux du dehors fournissent des occasions de sonder les architectures, les manières d’habiter et les façons de construire. Par eux, l’artiste joue avec les regards et suggère de faire s’enchevêtrer des linéarités pourtant parallèles, revisitant nos expériences naturelles de la dimensionnalité.
La constance de son engagement pour la matérialité du papier et pour les qualités du dessin le conduit à une recherche incarnée où trouver de nouvelles textures, de nouvelles nuances. Émerge ainsi son geste: chaque coup d’estompe, chaque effacement, chaque ligne tracée sont autant de projections de l’énergie infligée par sa main sur la surface travaillée. Les interventions de Cornelissen contournent sa planéité, faisant naître de nouvelles narrativités autour du support et des réalités qu’il permet de tangibiliser. Il en exhibe par-là les résistances.
En opérant des translations formelles faisant glisser points de fuite et angulosités, Cornelissen propose un retravail sensible des choses – matérielles, objectives, humaines – qu’il côtoie. Ses décisions enluminent la profondeur des éléments et supportent sa démarche de transformation, d’altération et de transmutation des structures. En ces nouvelles spatialités se trouvent, enfin, des points de bascule qui imitent ceux du monde.