Tournée vers la condition humaine, Liliane Keeler articule son travail autour des thèmes de la mémoire, de la filiation, de l’identité puis des sensibilités et fragilités qui accaparent et forment le vivant. L’artiste, touchée par ce qui l’entoure, s’est longuement impliquée bénévolement auprès des personnes vulnérables ainsi que des personnes âgées dans sa vie personnelle, des expériences transformatrices qui ont modulé sa manière de regarder le monde. De ce processus où vie privée et vie artistique se sont chevauchées, Keeler ressort mobilisée autour de la notion de deuil et saisit mieux l’impermanence du temps.
Ses préoccupations avoisinent des questions éthiques, sociales et écologiques qui traversent notre société. L’artiste navigue à travers des évènements d’actualité qui l’émeuvent : c’est par cette posture de dérive qu’elle cible les sujets de ses œuvres. Elle oscille entre passé et présent, l’histoire faisant souvent surface par sa manipulation d’archives photographiques ou par son emploi d’objets qui ont une mémoire. Elle donne aussi sa voix à des causes comme la préservation des habitats naturels et la lutte contre la pollution, rendant hommage à la grandeur des milieux qui nous portent.
L’approche multidisciplinaire adoptée par Keeler lui permet d’allier une forme d’expressionnisme abstrait à des connaissances techniques sur la matière. Ainsi percolent peinture, mosaïque et installation, des pratiques coulant l’une dans l’autre et assoyant un corpus tout en continuité. Une diversité de matériaux nobles et recyclés compose ses œuvres : elle convie à sa table de travail le marbre, l’ardoise, le verre et la céramique tout autant que le bois de grève, les coquillages, la dentelle et les perles. Ces matières, souvent détournées, créent un ancrage symbolique – une cuillère à pêche intégrée à une mosaïque parle de la personne à qui elle a autrefois appartenue. Par des actions répétitives comme le cassage, la fragmentation, l’assemblage et la pose, Keeler amalgame des matériaux et génère de la texture, du tridimensionnel.
C’est ce même intérêt pour la qualité de représentation des objets et pour les effets de perception qui alimente sa pratique en peinture : ses tableaux prennent forme grâce à l’application de couches d’empâtements d’acrylique ou d’encre et d’une multitude de techniques et de gestes. Ces stratégies lui permettent de créer un espace en mouvement et d’explorer la picturalité par de nouveaux moyens. Elle emploie ces langages plastiques issus d’une longue tradition dans l’histoire de l’art afin de convier leur aspect filial, une autre façon de parler de mémoire et d’héritage.
Le choix des matériaux et des processus est central dans la démarche de Keeler. Des références à l’art romantique, des techniques de mosaïque romaines et grecques relevant de l’Antiquité, une valorisation d’éléments récupérés et ayant du vécu par souci métaphorique tout autant qu’environnemental : tout cela participe à l’évolution d’une pratique à la croisée du réel et de l’imaginaire.
Née à Ottawa (Ontario), Liliane Keeler est une artiste en arts visuels qui vit et travaille sur la Rive-Sud de Montréal. Initialement formée en design de mode, elle nourrit tôt un intérêt grandissant pour les arts visuels et décide de compléter un baccalauréat en arts plastiques et en histoire de l'art à l'UQAM. Cette attraction vis-à-vis la pratique des arts se consolide peu à peu via un retour à l’atelier et la poursuite de formations sur la mosaïque à Montréal et en France. Son travail est présenté dans des expositions individuelles et collectives au Canada et à l'international, notamment à Buenos Aires et à Paray-le-Monial, en France. Récipiendaire d'une bourse de création de la Ville de Boucherville, elle est membre professionnelle du Regroupement des artistes en arts visuels du Québec et de l'Association internationale des mosaïstes contemporains. Ses œuvres font partie de plusieurs collections publiques et privées au Canada et en France.
Ses préoccupations avoisinent des questions éthiques, sociales et écologiques qui traversent notre société. L’artiste navigue à travers des évènements d’actualité qui l’émeuvent : c’est par cette posture de dérive qu’elle cible les sujets de ses œuvres. Elle oscille entre passé et présent, l’histoire faisant souvent surface par sa manipulation d’archives photographiques ou par son emploi d’objets qui ont une mémoire. Elle donne aussi sa voix à des causes comme la préservation des habitats naturels et la lutte contre la pollution, rendant hommage à la grandeur des milieux qui nous portent.
L’approche multidisciplinaire adoptée par Keeler lui permet d’allier une forme d’expressionnisme abstrait à des connaissances techniques sur la matière. Ainsi percolent peinture, mosaïque et installation, des pratiques coulant l’une dans l’autre et assoyant un corpus tout en continuité. Une diversité de matériaux nobles et recyclés compose ses œuvres : elle convie à sa table de travail le marbre, l’ardoise, le verre et la céramique tout autant que le bois de grève, les coquillages, la dentelle et les perles. Ces matières, souvent détournées, créent un ancrage symbolique – une cuillère à pêche intégrée à une mosaïque parle de la personne à qui elle a autrefois appartenue. Par des actions répétitives comme le cassage, la fragmentation, l’assemblage et la pose, Keeler amalgame des matériaux et génère de la texture, du tridimensionnel.
C’est ce même intérêt pour la qualité de représentation des objets et pour les effets de perception qui alimente sa pratique en peinture : ses tableaux prennent forme grâce à l’application de couches d’empâtements d’acrylique ou d’encre et d’une multitude de techniques et de gestes. Ces stratégies lui permettent de créer un espace en mouvement et d’explorer la picturalité par de nouveaux moyens. Elle emploie ces langages plastiques issus d’une longue tradition dans l’histoire de l’art afin de convier leur aspect filial, une autre façon de parler de mémoire et d’héritage.
Le choix des matériaux et des processus est central dans la démarche de Keeler. Des références à l’art romantique, des techniques de mosaïque romaines et grecques relevant de l’Antiquité, une valorisation d’éléments récupérés et ayant du vécu par souci métaphorique tout autant qu’environnemental : tout cela participe à l’évolution d’une pratique à la croisée du réel et de l’imaginaire.
Née à Ottawa (Ontario), Liliane Keeler est une artiste en arts visuels qui vit et travaille sur la Rive-Sud de Montréal. Initialement formée en design de mode, elle nourrit tôt un intérêt grandissant pour les arts visuels et décide de compléter un baccalauréat en arts plastiques et en histoire de l'art à l'UQAM. Cette attraction vis-à-vis la pratique des arts se consolide peu à peu via un retour à l’atelier et la poursuite de formations sur la mosaïque à Montréal et en France. Son travail est présenté dans des expositions individuelles et collectives au Canada et à l'international, notamment à Buenos Aires et à Paray-le-Monial, en France. Récipiendaire d'une bourse de création de la Ville de Boucherville, elle est membre professionnelle du Regroupement des artistes en arts visuels du Québec et de l'Association internationale des mosaïstes contemporains. Ses œuvres font partie de plusieurs collections publiques et privées au Canada et en France.